vendredi 10 mars 2017

Les larmes de la liberté : 4,5/5

Les romans des éditions Charleston m'ont toujours charmée et donné envie de découvrir pratiquement chacun d'entre eux. Tout d'abord, grâce à leurs couvertures choisies avec soin, ensuite leurs résumés qui mêlent histoire et secrets de famille, un peu ou beaucoup d'Histoire avec un grand H...

Les larmes de la liberté n'a pas dérogé à cette règle. Je n'avais qu'une envie, avoir le livre entre mes mains et le dévorer. Ce que j'ai eu la chance de faire grâce à la dernière Masse critique organisée par Babelio.



Tout d'abord, l'histoire. 1830, période de l'esclavagisme, mais aussi du fossé qui sépare le nord du sud des Etats-Unis. James a une histoire à nous conter, une histoire intense, un passé plein de secrets et un avenir incertain. Dès les premières lignes, on est happés dans cette histoire, dans ce suspense, dans cette intrigue. Doit-il révéler à la femme qu'il aime le lourd secret qui le ronge? Ne risque-t-il pas de tout perdre? D'autant plus que son passé pourrait lui exploser en plein visage quand il apprend qu'il va devoir retrouver Pan, un jeune enfant noir qui travaillait chez lui et qui s'est fait kidnapper afin de le vendre comme esclave. Bref, que de péripéties pour notre héros qui devra surmonter ses peurs.

A côté de ce personnage tourne une série  d'autres qu'il nous est impossible de ne pas apprendre à apprécier. Les parents adoptifs de James dans un premier temps, Robert son plus fidèle valet, Henry qui lui a sauvé la vie quand il était un jeune adolescent qui venait d'arriver en ville et qui fuyait une mort certaine... Et tellement d'autres. Je dois avouer que les personnages ont été le point le plus fort  de ce roman parce qu'on ne pouvait s'empêcher de s'attacher à eux, ils ont tous (ou presque) cette part d'humanité attendrissante. A côté de ça, nous en retrouvons d'autres détestables, intraitables envers les noirs, les traitant comme des animaux, voire pire, comme des insectes qui ne méritent aucune forme de compassion ou d'intérêt. 

Ce roman ne nous épargne rien, il met en évidence la vie de ces personnes de couleurs, l'horreur parfois de leur quotidien, la maltraitance qu'ils ont dû subir parce que certains hommes ont proclamé qu'ils ne méritaient pas d'être considérés comme des êtres humains.Ce que j'aime dans ce genre de roman, c'est qu'il remet les choses en perspective, nous ne devons pas oublier ce passé, il a existé et des choses atroces ont été commises. Et puis il y a l'espoir qui transparait intensément ici. L'espoir que sur notre route on pourra rencontrer des gens qui se rebelleront contre les dictats de l'époque, l'espoir de trouver la force d'avancer, l'espoir tout simplement d'espérer un meilleur avenir et de ne pas baisser les bras. Ce livre est beau, ce livre est émouvant, ce livre est plein d'humanité, ce livre raconte la vie, une vie, des vies, un passé, un présent, un futur, des préoccupations de hier mais aussi d'aujourd'hui...